Mgr Gilles Lussier : évêque émérite de Joliette
Né le 5 juin 1940 à Montréal, de Georges-Aimé Lussier et Aline Saillant, il fit ses études primaires dans sa paroisse natale, ses études classiques au collège de l’Assomption, puis ses études théologiques au séminaire des Missions étrangères de Pont-Viau, ayant joint la Société en 1960. Ordonné prêtre le 19 décembre 1964 par le cardinal Paul-Émile Léger en la cathédrale de Montréal, il fut envoyé aux études à Rome, où il obtint en 1967 une licence théologique de la Grégorienne. Affecté aux missions du Honduras, il y exerça successivement les fonctions de vicaire-économe dans la paroisse rurale San Marcos de Colon, curé de San Martin de Porrès dans la capitale, fondateur d’un centre des vocations, et professeur de théologie pastorale au grand séminaire de Tegucigalpa.
Sa devise : « Selon ta Parole, Rassembler en un seul Corps »
De retour à Montréal en 1971 pour raison de santé, il quitta la Société et passa au service de l’archidiocèse de Montréal, où il fut incardiné définitivement en 1975. Il se consacra alors au ministère paroissial comme vicaire à Sainte-Gertrude, à Notre-Dame des Victoires et à Saint-Ferdinand de Laval. En 1978 il était nommé curé de Saint-Benoît, puis de Notre-Dame des Neiges en 1984.
Élu le 23 décembre 1988 évêque titulaire d’Augurus et auxiliaire de Saint-Jérôme. Il fut sacré dans la cathédrale de Saint-Jérôme le 28 février 1989 par le cardinal Paul Grégoire. Il fut transféré au siège de Joliette le 7 septembre 1991 et la cérémonie d’accueil se déroula en la cathédrale Saint-Charles Borromée le 17 octobre.
Muni d’une large expérience d’animation pastorale au primaire, d’éducation de la foi aux adultes et d’animation spirituelle de mouvements comme les Cursillos et le Renouement conjugal, il favorisa un leadership fondé sur le partenariat, la diversité des ministères, et une Église empruntant des orientations communautaires et missionnaires.
En 2015, à l’âge de 75 ans, il présenta sa démission au pape François et depuis, il est évêque émérite du diocèse de Joliette.
Les évêques prédécesseurs
Né le 30 avril1958 à Saint-Jean-Baptiste de Rouville, il est ordonné prêtre le 9 décembre 1983 pour le diocèse de Saint-Jean-Longueuil par l’évêque d’alors, Mgr Bernard Hubert. Il a exercé son ministère presbytéral au niveau diocésain à titre de secrétaire particulier de Mgr Hubert, membre du Conseil presbytéral, du bureau des prêtres, de même que de l’œuvre des vocations. Il a été curé de la Cathédrale Saint-Antoine de Longueuil et de la Basilique Sainte-Anne de Varennes.
Avant sa nomination à titre d’évêque auxiliaire à Saint-Jérôme, le 1er mai 2012, il a été membre du comité d’étude de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec sur la préservation du patrimoine religieux au Québec.
Ordonné évêque le 15 juin 2012, il est toujours chapelain principal de l’Association canadienne de l’Ordre de Malte. Vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) depuis 2019, Mgr Poisson s’est vu confier plusieurs responsabilités dont membre de la Commission épiscopale pour la justice et la paix, membre du Comité permanent, évêque délégué auprès des Grands Séminaires francophones et évêque délégué au Comité de diffusion des célébrations liturgiques. Au sein de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ), il est président du Conseil Communautés & Ministères, membre de la Fondation des évêques, et animateur des plénières.
Le 4 novembre 2015, en la Cathédrale Saint-Charles-Borromée de Joliette, Mgr Raymond Poisson inaugure son nouveau ministère pastoral en devenant le 6e évêque de l’histoire du diocèse de Joliette.
Il est né à Montréal le 18 janvier 1920, de Louis-Napoléon Audet et de Céline Audet. Il a fait ses études classiques aux collèges Saint-Ignace et Bréboeuf, et sa théologie au scolasticat de l’Immaculée-Conception à Montréal. Incardiné au diocèse de Timmins, il y fut ordonné prêtre le 30 mai 1948. Après quelques années de ministère comme vicaire et aumônier dans le nord du Québec et de l’Ontario, il alla poursuivre des études en sciences économiques et sociales à l’Université du Missouri, à Saint-Louis, où il obtint un M.A. Il fut nommé procureur diocésain en 1955, tout en faisant fonction d ‘aumônier à l’académie Sainte-Marie d’Haileybury.
Élu le 21 mai 1963 évêque titulaire de Chonochora et auxiliaire d’Ottawa, il fut sacré le 31 juillet dans la basilique d’Ottawa par Mgr Lemieux, archevêque d’Ottawa. Il fut aussi, de 1963 à 1966, curé de la basilique Notre-Dame et, de 1963 à 1968, vicaire général. Le Saint-Siège le transféra au diocèse de Joliette le 3 janvier 1968. Le 25 février, le délégué apostolique, Mgr Clarizio, présida la cérémonie d’accueil en la Cathédrale Saint-Charles-Borromée de Joliette. Il démissionna pour des raisons de santé le 31 octobre 1990.
Sa devise: « In Aedificationem Corporis Christi«
Afin de concrétiser les grandes orientations de Vatican II, il se montra soucieux de la co-responsabilité de la communauté ecclésiale, de l’éducation de la foi, tant des jeunes que des adultes, ainsi que de la formation des agents (es) laïques de pastorale. Il favorisa aussi les rencontres personnelles, tant avec les membres du clergé qu’avec les fidèles. Mgr Audet est décédé le 12 juin 2011, à l’âge de 91 ans. Ses funérailles ont été célébrées en la cathédrale Saint-Charles-Borromée et il fut inhumé au Cimetière de Joliette.
Né à Saint-Jean-d’Iberville le 8 février 1875, fils de Luc Papineau et Marie Morin, il fait ses études classiques et théologiques au séminaire Sainte-Thérèse. Ordonné prêtre le 29 juin 1900 par Mgr Bruchési, archevêque de Montréal, il devient professeur, préfet aux études puis directeur et vice-supérieur à Sainte-Thérèse. Il fait ses études supérieures à Paris et à Fribourg en 1908. De 1911 à 1928, il est premier supérieur du collège Saint-Jean, à Iberville. Il fut nommé chanoine honoraire en juillet 1916.
Sa devise: « Semper ad dominum«
Élu 3e évêque de Joliette par Pie IX en juin 1928, il est sacré par Mgr Gauthier archevêque de Montréal le 24 août dans la cathédrale de Joliette. Mgr Papineau eut un mandat de plus de 40 ans et il fut secondé durant les dernières années par Mgr Édouard Jetté. Il se retire le 3 janvier 1968 et il décède le 15 février 1970. Mgr Papineau est préoccupé par la paix sociale au point d’obtenir, à l’automne de 1939, l’abolition des assemblées contradictoires dans le comté de Joliette. Il combat les activités qui ne correspondent pas aux normes de l’église catholique mais, en contrepartie, il appuie activement celles qui s’y conforment. Il sera évêque de Joliette pendant 40 ans : il démissionne de ce poste en 1968. Il décède à l’évêché de Joliette, le 15 février 1970 à l’âge de 95 ans.
Robuste, et d’une vigueur légendaire, énergique, bon administrateur, jouissant d’une grande influence au sein de l’épiscopat, il gouvernait, écrit Claude Ryan, « un peu durement mais dans la clarté et la droiture ».
Né le 10 août 1865 sous le nom de Joseph-Guillaume, il est le fils d’un cultivateur nommé John Forbes et de son épouse Octavie Léger. Il est ainsi le deuxième enfant d’une famille de 16 frères et sœurs., parmi lesquels Mgr John Forbes, père blanc et évêque de Vaga. Il est d’origine écossaise ; en effet, son arrière-grand-père paternel, John Forbes, émigra d’Écosse avec l’armée du général James Wolfe afin de se rendre au Canada où il travailla notamment à la propagation de la foi catholique.
Sa famille s’installe à Montréal en 1869. De 1872 à 1878, il fréquente l’académie commerciale catholique de Montréal puis fait ses études classiques au petit séminaire de Montréal de 1878 à 1884 et entreprend des études en théologie au grand séminaire de Montréal. Il est ordonné prêtre le 17 mars 1888 par Mgr Édouard-Charles Fabre.
Le 6 août 1913, il est nommé évêque de Joliette par le pape Pie X. Il est alors consacré le 9 octobre suivant en la cathédrale Saint-Charles-Borromée, par Mgr Paul Bruchési, assisté de Mgrs Joseph-Médard Émard et William Andrew Macdonell. Il fonde tout d’abord l’Œuvre de la Sainte-Enfance en 1914 puis réorganise l’Œuvre de la propagation de la foi en 1915 et la met à disposition des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception de la vénérable Délia Tétreault[1].
Sa devise: « Salus Per Christum«
Son épiscopat est particulièrement marqué par son esprit missionnaire. Il participe notamment à la fondation du séminaire des Missions étrangères de la province de Québec, dont l’objectif est de former des missionnaires et d’encourager les missions en Extrême-Orient. Il est alors nommé secrétaire du comité épiscopal et siège au conseil d’administration de la société des Missions étrangères dès le 26 avril 1922. Le 2 septembre 1924, à Saint-Vincent-de-Paul, il bénit la chapelle du séminaire des missions, puis, en 1925, il ordonne les premiers prêtres de la société.
Le 29 janvier 1928, Mgr Forbes est nommé archevêque d’Ottawa par le pape Pie XI. Le 2 février 1940, après la consécration de son successeur, Mgr Alexandre Vachon, il fait un malaise, est transporté à l’Hôpital général des Sœurs de la charité d’Ottawa et reste très affaibli jusqu’au 22 mai suivant, date à laquelle il meurt à l’âge de 74 ans.
Mgr Archambault est né le 23 mai 1859 à l’Assomption. Il était le fils de Louis Archambault, notaire et homme politique, et de Marguerite-Élisabeth Dugal.
Il a fait ses études classiques au collège de l’Assomption de 1870 à 1877 et ses études théologiques au grand séminaire de Montréal. Ordonné prêtre par Mgr Édouard-Charles Fabre en 1882, il part pour trois années d’études à Rome, où il obtient un doctorat en théologie et un autre en droit canonique.
Le 27 juin 1904, Rome annonce la nomination de Mgr Archambault comme tout premier évêque du nouveau diocèse de Joliette. Son ordination épiscopale a lieu à Joliette, le 24 août.
En 1905, il fait restaurer l’église paroissiale de Saint-Charles-Borromée de Joliette, devenue cathédrale. Il favorise aussi l’agrandissement de l’hôpital Saint-Eusèbe de Joliette, l’ouverture d’un orphelinat pour garçons et d’un jardin de l’enfance à Joliette. En 1909, le diocèse compte un hôpital, cinq centres pour personnes âgées, cinq orphelinats de filles et un de garçons, aidés par une société de Saint-Vincent de Paul et par six associations de dames de charité.
Sa devise: « Quis Ut Deus »
Spécialisé en droit canonique, Mgr Archambault prend une part très active au premier Concile plénier de Québec qui se tient du 19 septembre au 1er novembre 1909. Nommé secrétaire de l’assemblée (congregatio) des évêques, il rédige plusieurs procès-verbaux et contribue à la rédaction de la lettre pastorale collective et à la publication des actes du concile, ce qui l’occupe plusieurs mois après l’événement. En même temps, il profite du Congrès eucharistique international de Montréal, en 1910, pour publier une longue lettre pastorale en trois parties sur l’eucharistie.
Ces derniers travaux minent la santé de Mgr Joseph-Alfred Archambault. Il prévoit faire un voyage à Rome, en 1911, pour se reposer, mais il doit le retarder jusqu’à l’année suivante. Il part de Joliette le 15 août 1912 et en revient le 28 janvier 1913, après avoir assisté au congrès eucharistique de Vienne, fait sa visite ad limina à Rome. Toutefois, ce voyage ne lui apporte pas le repos escompté et, trois mois après son retour, il meurt subitement au cours d’une visite au presbytère de Saint-Thomas. Les témoignages que suscite ce départ subit (il n’avait que 53 ans) soulignent les traits que conserveront de lui ses diocésains : un intellectuel de haute lignée, un pasteur rempli de zèle, un homme de discipline et de doctrine, une douce et aimable figure.