Frères et sœurs,
Nous célébrons les 120 ans du diocèse de Joliette, et par le fait même, les 120 ans de sa cathédrale, l’église mère. Une cathédrale doit son nom à la cathèdre, le siège de l’évêque. Notre cathèdre est particulière : elle est l’ancien siège qu’occupait M. Horace Archambault à l’Assemblée nationale à Québec. A sa retraite, il en fit cadeau à son frère, Mgr Joseph-Alfred Archambault, le premier évêque du diocèse.
Depuis 120 ans, des hommes et des femmes se réunissent ici dans cette très belle cathédrale pour célébrer leur Seigneur et écouter sa parole.
Ce matin, nous entendons un dialogue entre un scribe et Jésus. Un scribe était un copiste, quelqu’un qui transcrivait les textes. Le scribe, qui connaît bien les saintes écritures, scrute l’opinion de Jésus en lui posant la question: quel est le premier de tous les commandements ? Et Jésus donne une réponse qui ne vient pas de lui, c’est un appel qui résonne depuis fort longtemps : Écoute, Israël !
Restons un instant sur ce verbe à l’impératif : ‘Écoute’. Qu’est-ce qui se donnait à écouter à l’époque de Jésus? Voici quelques textes bibliques qui étaient proclamées dans les synagogues:
Des paroles qui appelaient à prendre soin de l’autre :
- partage ton pain avec celui qui a faim;
- ne te dérobe pas à ton semblable;
- Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas;
- tu ne tueras pas;
- tu ne voleras pas;
Des paroles qui appelaient à changer de regard sur l’autre :
- les hommes regardent l’apparence, Dieu regarde le cœur;
- Dieu créa l’homme et la femme à son image et à sa ressemblance;
Des paroles pour soutenir l’espérance :
- ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer.
- je suis avec lui dans son épreuve;
- si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, ton bâton me guide et me rassure;
- mon amour pour toi ne s’en ira jamais.
Ces paroles ont traversé l’océan et nous sont parvenues par les missionnaires. A l’exemple de la Vierge Marie, nous avons conservés ces paroles dans notre cœur. Ces paroles divines écoutées et méditées sont devenues actions. Elles ont inspiré de nombreuses œuvres que je ne nomme pas ce matin pour éviter d’en oublier.
Revenons au dialogue entre le scribe et Jésus. Après le verbe ‘Écoute’, Jésus poursuit dans sa réponse à la question : Quel est le premier de tous les commandements? Jésus répond qu’il y en a deux commandements qui en forment un seul :
- tu aimeras le Seigneur ton Dieu;
- tu aimeras ton prochain comme toi-même;
L’un ne va pas sans l’autre : l’amour de Dieu et du prochain. On aime Dieu en répondant à son appel à se rassembler avec les autres, dimanche après dimanche. On aime Dieu en le priant, en lui parlant, en le chantant, en le louant. Mais on ne peut s’arrêter là. On aime également Dieu en aimant chaque personne qu’on rencontre, car chaque personne est créée à son image et à sa ressemblance. Et depuis Jésus, nous savons que chaque personne est enfant de Dieu.
Un petit mot sur le commandement de l’amour du prochain. L’amour, dans la bible, n’est pas un sentiment, mais une action, une action pour l’autre : ‘partage ton pain avec celui qui a faim, ne te dérobe pas à ton semblable’ C’est une action pour toute personne, car la notion de l’amour du prochain a franchi une nouvelle étape avec Jésus. Pour le scribe, aimer son prochain, c’était aimer quelqu’un de son groupe, de sa famille, de son clan.
Vous avez raison d’être fiers de vos origines. La fierté de son passé permet à un peuple d’envisager l’avenir avec espoir.
200 ans après Barthélémy Joliette et tous les autres bâtisseurs, nous nous rendons compte qu’un des grands défis actuels de nos villes est de constituer des lieux où l’on bâtit la fraternité et l’entraide.
Personnellement, je ne me gêne jamais pour dire que nos liens entre responsables d’église et les autorités civiles sont excellents.
Je sais qu’à Joliette beaucoup de gens s’activent pour que chaque citoyen puisse vivre une vie épanouissante.
Beaucoup de personnes se donnent de la peine pour que chacun puisse avoir un toit, de quoi manger, de quoi espérer.
Continuons d’être des bâtisseurs de liens.
Appuyons-nous sur ces phrases bibliques entendues ce matin :
Vous êtes tous frères.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Avec le chant de Credo, laissons monter la foi en Dieu Père qui nous veut tous frères et sœurs en Jésus Christ, son fils unique.
Lecture du livre du prophète Habacuc
Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ? Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? Devant moi, pillage et violence ; dispute et discorde se déchaînent.
Alors le Seigneur me répondit : Tu vas mettre par écrit une vision, clairement, sur des tablettes, pour qu’on puisse la lire couramment. Car c’est encore une vision pour le temps fixé ; elle tendra vers son accomplissement, et ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la : elle viendra certainement, sans retard.
Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité.
Homélie
Frères et sœurs,
Nous faisons mémoire aujourd’hui d’un triste événement, une mort dramatique qui nous a beaucoup remués et qui continue de nous faire réfléchir. Les circonstances dans lesquelles Joyce Echaquan est morte nous ont ouvert les yeux davantage sur des réalités que nous ne voulions pas voir.
Au moment où nous faisons mémoire de Joyce, le hasard fait en sorte que la Parole de Dieu de ce jour nous fait entendre un cri qui monte vers Dieu :
Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ?
crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ?
C’est un cri d’impatience devant le silence apparent de Dieu. Ce cri parmi tant d’autres que nous lisons dans les textes bibliques nous autorise à crier vers Dieu, même si le cri peut être exprimé de façon maladroite parfois. Il n’est pas déplacer de parler à Dieu et de le questionner. Depuis fort longtemps, depuis des millénaires, il y a nombre infini d’hommes et de femmes qui crient vers Dieu sans obtenir de réponse immédiate de sa part.
Nous pourrions nous décourager devant le silence apparent de Dieu. Mais il s’est passé quelque chose d’inattendu il y a deux ans. Voilà que le cri de désespoir de Joyce n’est pas tombé dans le vide du silence. Quelques minutes avant qu’elle ne rende l’âme, elle a elle-même enregistré son cri sur Facebook. Un cri d’une femme en détresse, sur le point de mourir, est parvenu à des milliers d’oreilles. Le cri n’a pas été étouffé. Il a même été vu.
Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ?
crier vers toi : « Violence ! », Alors le Seigneur me répondit : Tu vas mettre par écrit une vision, clairement, sur des tablettes…
…sur des tablettes… le cri de désespoir de Joyce est apparu sur des tablettes, non pas des tablettes faites de pierre, mais des tablettes électroniques. Avec ce cri désormais inscrit pour toujours sur les sites web, nous ne pouvons plus faire comme si les situations de violence et de racisme n’existaient pas.
Dieu entend les cris qui montent vers lui. Mais de notre côté, est-ce que nous voulons les entendre et les écouter? Le pape François, qui nous exhorte à marcher ensemble, nous parle souvent de l’importance d’ouvrir nos oreilles, d’écouter.
Pourquoi, Seigneur, me fais-tu voir le mal et regarder la misère ?
Il se peut que le Seigneur nous fasse voir le mal et regarder la misère pour nous garder attentifs et attentives à notre entourage. Il veut changer nos coeurs de pierre en coeurs de chair, faire de nous des êtres sensibles aux appels de nos soeurs et frères.
Le psaume de ce jour nous fait chanter :
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? « Ne fermez pas votre coeur…»
Ne fermez pas votre coeur, autrement dit, gardons nos coeurs ouverts même s’il est difficile d’entendre les récits de souffrance, les cris et les pleurs. Continuons de marcher ensemble et de nous écouter en tout respect. Dans cette marche ensemble qui n’est pas toujours facile, la Parole de Dieu nous encourage :
Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération.
Que le Seigneur augmente notre foi. Qu’il augmente notre confiance en son pouvoir de guérir les coeurs brisés. Qu’il augmente notre capacité à croire que nous sommes habités par l’Esprit qui est plus fort que la peur, qui donne la force d’aller vers l’autre et de collaborer à la guérison.
Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité.
Nous allons continuer de marcher ensemble. Il y aura certainement encore des blessures et des maladresses dans nos dialogues et nos projets. Le juste vivra par sa fidélité, nous dit l’auteur biblique. Autrement dit, le juste va vivre de manière ajustée aux autres et à Dieu non pas parce qu’il est parfait et sans reproche, mais parce qu’il est fidèle, fidèle aux rendez-vous, aux occasions de se rencontrer, de bâtir ensemble, fidèle aux appels du Seigneur qui veut que nous vivions comme des frères et des soeurs.
Frères et soeurs, rassemblés aujourd’hui dans cette église, continuons notre marche, partageons ensemble le pain de la route. Qu’il nous donne la force d’avancer ensemble sur le chemin de la paix.
Prière
Le miracle survient…
Seigneur, même si on ose peu en parler, tu continues de réaliser des miracles dans notre monde.
Le miracle survient quand une personne en aide une autre à s’affranchir d’une peur qui la paralysait.
Le miracle survient quand un agresseur s’engage dans un processus de justice réparatrice et reconnait les souffrances qu’il a causées.
Le miracle survient quand une sorte de grand calme envahit une personne malade qui perçoit la profonde sympathie de Dieu à son égard.
Le miracle survient quand une personne trouve enfin une solution devant une situation qui lui semblait sans issu.
Le miracle survient quand des pas sont franchis vers une véritable réconciliation entre les peuples, les nations et les communautés.
Aide-nous Seigneur à percevoir ces signes du Royaume et à contribuer à la transformation de notre monde. Amen.
Prière inspirée des propos d’André Myre dans la conclusion du livret Ô miracle! Jésus et les malades, Paulines (Déclic 4), 1990.
Veille de la solennité des saints Pierre et Paul
28 juin 2019
Homélie
Frères et sœurs,
Je vous remercie de vous être déplacés pour célébrer avec moi le début de mon ministère pastoral dans le beau diocèse de Joliette. Pour une partie d’entre vous, Mgr Louis Corriveau est encore un étranger. Vous savez que j’étais évêque auxiliaire à Québec, et que je fais partie du groupe de prêtres qui chantent avec Mario Pelchat, mais pour le reste… Vous allez apprendre à me connaître et il en sera de même pour moi. Mais pour une autre partie de l’assemblée, Louis Corriveau est un gars de Sainte-Marie de Beauce, avec des forces et des limites. D’ailleurs si vous voulez connaître mes limites, il y a des membres de ma famille et des amis de longue date qui pourront vous renseigner après la célébration.
Grande consolation pour moi ce soir, nous célébrons les saints Pierre et Paul, deux grands apôtres qui étaient pleins de limites. Pour bien prendre la mesure de leur humanité, il est bon de replonger dans le contexte de l’époque. Jésus est mort sur la croix. Les apôtres, déçus et apeurés, sont revenus en Galilée pour pratiquer le métier qu’ils avaient avant de suivre Jésus de Nazareth : la pêche. Après avoir pêché toute la nuit sans rien prendre, ils approchent de la rive. Jésus ressuscité est là. Il les invite à jeter les filets de nouveau et nous connaissons la suite. Les apôtres ramènent leurs filets pleins de poissons. Sur le bord du lac, il y un feu de braise avec du poisson dessus. Jésus les invite à manger. Après le repas, Jésus prend Pierre à part et entame le fameux dialogue avec lui : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu?
Jésus questionne Pierre en utilisant son ancien prénom : Simon, celui qu’il avait lors de sa première rencontre avec Jésus. Pierre, le roc, est redevenu le simple Simon, comme quoi il est possible de régresser dans nos vies à la suite de Jésus. Jésus ne lui fait pas de reproches, il le prend tout simplement là où il est, dans les limites de son humanité. Il n’est pas question pour Jésus d’humilier Pierre qui l’a renié trois fois la nuit de son arrestation. Jésus ne revient pas sur ce qui s’est passé. Il questionne Pierre en partant du présent : Simon, fis de Jean, m’aimes-tu?
Pierre répond humblement. Il n’est plus question de promesse irréalisable comme il l’a faite le soir de la Cène : Je donnerai ma vie pour toi. Pierre sait très bien que ce fut une promesse non tenue. Interrogé pendant la nuit, il a eu peur et a préféré répondre : Je ne connais pas cet homme. Jésus ne revient pas sur ce triste épisode. Il offre à Pierre un nouveau départ: Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? La traduction française de ce dialogue entre Jésus et Pierre ne nous permet pas de l’apprécier à sa juste valeur. Si nous connaissions tous et toutes le grec, nous entendrions le dialogue suivant :
Simon, fils de Jean, m’aimes-tu d’amour ? Oui, Seigneur, je t’aime d’amitié.
Simon, fils de Jean, m’aimes-tu d’amour ? Oui, Seigneur, je t’aime d’amitié.
Simon, fils de Jean, m’aimes-tu d’amitié ? Oui, Seigneur, je t’aime d’amitié.
Jésus abaisse le niveau. Il ne demande plus l’amour mais l’amitié. Il n’est pas exigeant. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas l’amour parfait de son apôtre, mais son authenticité. Pierre, as-tu un peu d’affection pour moi ? Il n’en demande pas plus. La limite de l’amour de Pierre n’est pas un obstacle pour Jésus mais une ressource. Pierre, accueilli dans son humanité limitée, va reprendre la route. Libéré du poids de son reniement, il deviendra le grand apôtre que nous connaissons. Pierre avancera avec cette certitude : il est un pécheur mais un pécheur pardonné. Et c’est sur cette conviction qu’il va devenir le roc sur lequel l’Église sera bâtie. Il n’aura ni or ni argent dans les poches. Ce qu’il fera connaître au boiteux sur son chemin, c’est le nom de Jésus Christ le Nazaréen. Un nom qui libère. Il ne donnera pas d’objet au boiteux. Il offrira plutôt la relation. Une relation qui lui permettra de se lever, de marcher, de bondir et de louer Dieu.
Quelques années plus tard, Pierre recevra la visite d’un ancien pharisien devenu lui aussi apôtre. Il s’appelle Paul de Tarse. Paul n’a pas fait partie du groupe des Douze qui ont suivi Jésus de Nazareth, mais il a rencontré Jésus ressuscité. C’est en vertu de cette rencontre personnelle avec lui qu’il est devenu saint Paul Apôtre. Avant sa rencontre avec le Ressuscité sur la route de Damas, on ne peut pas dire que Paul souffrait d’un complexe d’infériorité. Il le dit lui-même : J’allais plus loin dans le judaïsme que la plupart de mes frères de race qui avaient mon âge. Il était le plus zélé des pharisiens. Un homme d’une grande intelligence et d’une immense culture. Nous lisons ses lettres à tous les dimanches. Sûr de lui, trop sûr de lui, il poursuivait et faisait emprisonner celles et ceux qui ne pensaient pas comme lui. Il menait la vie dure aux premiers chrétiens. Dans sa lettre aux Galates, Paul n’hésite pas à parler de la part obscure de son passé :
Vous avez entendu parler
du comportement que j’avais autrefois dans le judaïsme :
je menais une persécution effrénée contre l’Église de Dieu,
et je cherchais à la détruire.
Il n’a pas honte d’écrire dans sa lettre le mal qu’il a commis. Paul est un homme pacifié, libéré de son passé, car il a rencontré Quelqu’un qui l’aime, le même qui a questionné Pierre sur le bord du lac. Paul a été foudroyé par sa rencontre avec Jésus ressuscité. Il sait désormais qu’il est, lui aussi, un pécheur pardonné. Désormais, il voyagera de ville en ville, convaincu qu’il aura beau posséder toutes les connaissances de la terre, s’il lui manque l’amour, il ne sera rien. Il n’aura ni or ni argent mais offrira la connaissance et la relation avec Jésus le Christ. Il créera des petits groupes de chrétiens un peu partout autour du bassin méditerranéen.
La relation gratuite au nom de Jésus, n’est-ce pas ce que les chrétiens et les chrétiennes devraient toujours offrir?
Plusieurs siècles plus tard, Jésus ressuscité va de nouveau se manifester. Cette fois-ci, il apparaît à une jeune religieuse à Paray-le-Monial, en France. Elle s’appelle Marguerite-Marie. Jésus lui montre son coeur, son sacré cœur. Il ne manquait pas de dévots dans la France du 17e siècle, mais il semble qu’il manquait d’amoureux et d’amoureuses de Jésus. La solennité du Sacré-Cœur nous fait célébrer à chaque année un Dieu amour qui désire être aimé. Il ne nous appelle plus serviteurs mais amis. Il ne fait pas que nous aimer, il mendie notre amitié, comme à Gethsémani, en cette nuit d’angoisse où il demanda à Pierre, Jacques et Jean de rester auprès de lui. Henri Nouwen a écrit que les leaders de la pastorale de demain seront les amoureux de Jésus.
En cette solennité du Sacré-Cœur et en la veille d’une autre solennité, celle des saints Pierre et Paul, célébrons notre Seigneur qui nous libère de notre passé et mise sur nos amours limitées.
Le successeur de Pierre, le Pape François, dans son exhortation apostolique Christus vivit écrit ceci à chaque jeune du monde entier: ‘Tu as vraiment de la valeur auprès du Seigneur ton Dieu, tu n’es pas insignifiant, tu lui importes, parce que tu es une œuvre de ses mains. Il te prête donc attention et se souvient de toi avec affection. Tu dois avoir confiance dans le ‘souvenir de Dieu : sa mémoire n’est pas un disque dur qui enregistre et archive toutes nos données, sa mémoire est un cœur tendre de compassion, qui se plaît à effacer définitivement, toutes nos traces de mal.’ Il ne veut pas tenir le compte de tes erreurs et, en toute situation, il t’aidera à tirer quelque chose, même de tes chutes. Parce qu’il t’aime. Essaye de rester un moment en silence en te laissant aimer par lui. Essaye de faire taire toutes les voix et les cris intérieurs, et reste un moment dans les bras de son amour. (Christus vivit, no 115.)
Au moment où nous approchons de la table du Seigneur où nous ferons mémoire de son amour pour nous, et à l’invitation du successeur de Pierre, restons un moment en silence, en présence de cet amour divin pour chacun et chacune de nous.
Mgr Louis Corriveau
Le 28 juin 2019