Une dernière messe à la Maison Amélie-Fristel pour les Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et Marie

Crédit photo: courtoisie
Près de 100 ans après son ouverture, les religieuses de la communauté des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et Marie ont célébré pour la dernière fois la messe à la chapelle de la Maison Amélie-Fristel. C’est l’abbé Yves Chamberland qui a présidé ce rendez-vous historique, accompagné de l’évêque émérite du diocèse, Mgr Gilles Lussier.
Dans son mot de bienvenue, sr Hectorine Boudreau, responsable régionale de la communauté, a dressé un bel historique de la résidence située sur la rue Saint-Charles-Borromée. On y apprend que les travaux ont débuté le19 mars 1924, en la fête de saint Joseph.
À ses débuts la maison accueillera des jeunes filles du secondaire se préparant à obtenir un brevet d’enseignement. Elles feront rn même temps l’apprentissage de la vie religieuse et, à ce titre, seront appelées juvénistes.
Suite à une entente avec la Commission scolaire de Joliette, on y accueille ensuite les jeunes filles de la paroisse Christ-Roi. De 1924 à 1948, l’institution héberge plus de 400 jeunes filles pensionnaires. Au printemps 1948, on décide de procéder à un agrandissement et on y ouvre le Pensionnat et École Amélie-Fristel. En 1949 on y retrouve 20 pensionnaires et 175 externes, des filles des cours primaire et secondaire. Entre1945 et 1965, aux religieuses enseignantes se joignent des institutrices laïques.
Le Pensionnat Amélie-Fristel ferme ses portes en 1967 après avoir hébergé plus de 1250 pensionnaires.
Résidence Amélie-Fristel
Au printemps 1967 la maison change de vocation et le Conseil provincial de l’époque décide d’aménager des lieux pour recevoir les sœurs retraitées ou malades. À la fin de l’été 1967, on y retrouve 23 sœurs provenant de Joliette et Laval qui forment la communauté de la Résidence Amélie-Fristel avec les douze sœurs enseignantes.
En 1969 on compte 30 sœurs, 36 en 1972, 41 en 1974 et ainsi avec les années. Pour répondre aux besoins des personnes à la retraite et se conformer aux exigences du Ministère de la Santé, la Congrégation décide, en 1994, d’entreprendre la rénovation de tout l’édifice pour en faire un lieu approprié aux sœurs vieillissantes et malades.
« N’arrêtons jamais de rêver »
En avril 2016, la Congrégation des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie met en place un processus de consultation en prévision de se départir de son bâtiment Amélie-Fristel. En septembre 2017, après plusieurs mois de réflexion, de discussion et de consultation nait le Projet collectif Amélie-Fristel. Il se définit par une mixité d’organismes en habitation communautaire et de groupes communautaires visant à offrir un milieu de vie à des personnes polyhandicapées nécessitant des soins spécialisés.
Ce projet sera doté de :
- 13 logements pour une clientèle de 18 ans et plus vivant avec des atteintes cognitives et/ou physiques suite à un traumatisme crânien cérébral ou un accident vasculaire cérébral.
- Société de logements populaires de Lanaudière : organisme offrant du logement communautaire pour familles, personnes seules, personnes âgées, personnes ayant des besoins spécifiques.
- Association des sourds de Lanaudière : 5 logements pour des aînés sourds ayant besoin de services comme les repas, la surveillance et l’aide domestique.
Projets temporaires
Une entente avec le CISSSL a été conclue pour permettre d’accueillir à l’auditorium de l’Amélie les enfants du personnel infirmier arrivé du Cameroun et du Maroc. Ces infirmiers et infirmières ont répondu à l’appel du gouvernement québécois afin de pallier au manque de main d’œuvre dans les soins, mais doivent parfaire leur formation au CEGEP de Joliette. Finalement, la Maison Amélie-Fristel accueillera aussi des familles monoparentales ayant besoin de logements temporaires.
Comme l’a déjà cité le pape François : « Regarder le passé avec reconnaissance et embrasser l’avenir avec espérance ».